Bien entendu, ce qui fait une bonne odeur varie d’une culture à l’autre. L’expérience personnelle influence beaucoup notre perception des arômes. Les scientifiques nous disent que contrairement aux autres sens, l’odorat transmet les signaux olfactifs directement au système limbique, c’est à dire à cette partie primitive du cerveau responsable de la mémoire et surtout des émotions ! C’est pourquoi nous apprécions plus ou moins une odeur selon les souvenirs affectifs qu’elle évoque.
Lorsque j’étais enfant et que mes voies respiratoires étaient encombrées, ma mère appliquait sur ma poitrine un cataplasme (appelé « Rigollot ») à base de poudre de moutarde qui sentait très fort…la moutarde ! seul hic : le cataplasme brûlait la peau de ma poitrine au bout d’une dizaine de minutes. Ce qui explique à coup sûr que je n’ai jamais aimé la moutarde… !
Les chercheurs ont ainsi montré que toutes les préférences olfactives (aimer la menthe, détester l’odeur de moisi,…) sont acquises. Les enfants « essayent » toutes les odeurs et ne sont pas dégoutés a priori, mais le deviennent devant la réaction immédiate de répulsion de leurs parents.
Il existe pourtant des exceptions à cette « acquisition précoce culturelle » qui font qu’une molécule peut être perçue comme agréable ou désagréable selon les associations qu’elle éveille. Par exemple, de nombreux fromages contiennent la même molécule odorante (acide isovalérianique) que les chaussettes sales. Nous apprécions cette odeur dans le fromage mais nous nous pinçons le nez quand elle vient de vieilles chaussettes ! L’odeur n’a pas changé, mais notre perception oui ! Et que dire de ces personnes dont on n’aimait pas l’odeur naturelle et qui tout d’un coup exhalent une odeur tout à fait supportable ?
J’applique les enseignements de ces études : certains de ceux et celles que j’accompagne auront l’occasion de repartir chez eux avec une mini fiole d’un élixir aux délicieuses senteurs qui permet d’ancrer puissamment un changement par association positive!